Durant l’année écoulée, c’est pas moins de 78 projets d’investisseurs étrangers qui se sont concrétisés en Wallonie. Ils portent sur un montant total de 861,6 millions d’euros et promettent la création de 1.531 emplois directs.
Lors des deux derniers exercices (2011-2012), la Wallonie avait bien résisté à la crise, tant sur le plan de ses exportations qu’au niveau des investissements étrangers. Un ralentissement économique était toutefois perceptible vers la fin de l’année 2012. Dans un contexte international morose, l’exercice 2013 semblait, sur le plan de l’attractivité d’investissements étrangers ardu. C’était sans compter sur un retournement de situation qui s’est avéré durant le second semestre 2013. Ainsi, après un démarrage plutôt frileux, les investissements étrangers à destination de la Wallonie se sont fortement accélérés dès le mois de juin pour rejoindre, en fin d’année la moyenne des exercices précédents.
L’exercice 2013 s’est finalement clôturé par la concrétisation en Wallonie de 78 dossiers d’investissement de groupes à capitaux étrangers (implantation et extension d’activités cumulées) totalisant 862 millions d’euros (+ 11% par rapport à l’année 2012) injectés dans l’économie régionale. Le nombre d’emplois directs générés par ces investissements s’établissant à 1.531 (en recul de 10% par rapport aux chiffres atteints en 2012). Avec 20 emplois directs en moyenne par dossier réalisé, l’année 2013 reste cependant en ligne avec les résultats des exercices précédents.
On notera que ces chiffres constituent les résultats cumulés du travail accompli par l’AWEX et des dossiers traités par les acteurs publics wallons «Economie» (constitué de la DGO6 Economie et Recherche, de l’ensemble des intercommunales de développement économique…).
Ces résultats se montrent rassurants quant à la capacité de la Wallonie à résister à la crise et à attirer ou à consolider les investissements étrangers.
Extension vs. créations
Parmi les 78 dossiers concrétisés, 43 dossiers, pour un montant investi de 686 € concernent des extensions d’activité de sociétés à capitaux étrangers déjà installées en Wallonie. 35 dossiers pour un montant investi de 176 € concernent de nouvelles implantations qui, avec l’apport de 783 emplois directs, réalisent près de la moitié de l’emploi direct annoncé en 2013.
L’origine des investissements recensés en 2013
Les principaux investissements étrangers réalisés en Wallonie durant l’exercice 2013 proviennent, comme les années précédentes, du continent européen. Le continent américain puis l’Asie complètent le podium.
Avec près de 58 % des montants investis, la part de l’Europe témoigne de la dureté et de l’amplitude de la crise de nos économies continentales qui préfèrent se développer dans les pays limitrophes. Avec 40 % des fonds étrangers injectés dans l’économie wallonne, les investissements originaires du continent américain continuent à soutenir les résultats de l’exercice en dépit des incertitudes planant sur la pérennité de la zone Euro fortement ressenties par les investisseurs d’outre-atlantique. Malgré les importants efforts de l’Agence réalisés pour attirer des investisseurs asiatiques, l’exercice 2013 a vu ces investissements limités à 2,5 % des montants comptabilisés.
Quant aux nouveaux emplois, si l’Europe (1.282 emplois soit 84% du réalisé) conserve la première place grâce à d’importants investissements néerlandophones (représentant quasi la moitié de ces emplois), les projets américains (11%) et asiatiques (5,5%) clôturent le podium en termes d’emplois directs annoncés.
Les secteurs porteurs en 2013
Les secteurs qui ont attiré le plus d’investissements en Wallonie en 2013 sont respectivement les technologies de l’information NTIC (305 millions d’euros), l’agroalimentaire (150 millions d’euros) et la logistique (122 millions d’euro) suivis à jeu quasi égal par les secteurs de la construction (91 millions d’euro) et mécatec (65 millions d’euro). Le secteur des sciences du vivant et de la chimie générale (avec respectivement 41 et 23 millions d’euro investis) clôturent le palmarès.
Sur le plan des emplois directs générés par ces investissements, les secteurs logistiques, mécatec et agroalimentaire composent le podium des emplois globalement générés (72% du montant des emplois directs annoncés). Ils sont suivis par les secteurs des sciences du vivant, des NTIC et des services qui représentent globalement 18% des emplois directs. Cette année, les secteurs de l’énergie/environnement, de l’aéronautique et du tourisme ferment la marche.